FMI, DSK et les Anglais...
Nos amis Anglais semblent aimer se faire détester par les Français.
Ainsi le ministre de l'économie anglaise (on parle là-bas de Chancellier de l'échiquier) a proposé par démagogie de regarder toutes les candidatures au poste de Directeur du FMI et de choisir ensuite le plus compétent de tous.
Il avait parfaitement raison.
Mais alors pourquoi n'avait-t-il pas proposé la même démarche quand il a fallu choisir le successeur de Wolfowitz à la tête de la Banque Mondiale ?
La raison est très simple : Le successeur de Wolfowitz est américain, très bien pour les Anglais.
... et le candidat assez consensuel de l'Europe est un Français, Dominique Strauss-Kahn ! Inacceptable pour un Anglais ! (voir Les affaires)
Cela dit, je pense que la démarche anglaise, si elle avait été faite honnêtement (!!), aurait pu conforter le choix de DSK et lui assurer encore plus de légimité à la tête du FMI.
Légitimité qui lui aurait alors valu la reconnaissance de tous les européens, et des socialistes français.
DSK pourrait alors suivre l'exemple de Jacques Delors, appelé quasi unaniment pour être le candidat social-démocrate de 1995.
Le PS n'était pas prêt en 1995 à passer à la social-démocratie, Delors a donc renoncé. Nul doute qu'il le sera enfin en 2012.
Tout cela est tombé à l'eau puisque les Anglais ont dû être rappelé à l'ordre par leur maître américain : Ils soutiendront DSK au FMI. Ca doit leur arracher le coeur ! (Voir Les affaires suite)
Tous les ministres de l'économie européens soutiennent donc officiellement DSK à la tête du FMI (Voir Le Monde).