Justice répressive de Sarkozy / Dati
Sarkozy / Rachida Dati ont décidé de faire de la répression LA règle de fonctionnement de la justice en France.
Ne nous y trompons pas : Etre social-démocrate, c'est aussi considérer la répression nécessaire. Les socialistes ont trop longtemps considéré la prévention comme l'alpha et l'oméga de leur politique de sécurité.
Il faut reconnaitre à la répression d'être indispensable. "Dur avec le crime" disait le projet du PS de 2006.
Sarkozy / Dati n'ont retenu que cette version pour l'UMP.
Pour la Droite la dureté de la répression a valeur d'exemple, d'éducation : La Droite s'adresse à des délinquants raisonnés qui agissent ou n'agissent pas au regard de la sanction encourue. Raisonnement extrêmement douteux à mon avis.
Plus de récidives :
La répression accrue ainsi que les peines minimales (sauf exception) risquent cependant de grossir considérablement l'encombrement des prisons.
La volonté sarkozienne de réduire le nombre de fonctionnaires va aussi réduire le nombre de surveillants de prison nécessairement ("Un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ne sera pas remplacé").
Il est totalement démagogique de durcir la répression et de ne pas prévoir plus de places de prison et de gardiens... sauf à vouloir entasser encore plus les prisonniers. La France ne remplit déjà pas les critères internationaux en la matière, cela ne va pas s'arranger.
Plus de prisonniers avec moins de moyens, cela signifie plus de promiscuité mais aussi réduction des accompagnements, de l'éducation, et donc augmentation du risque de récidive alors que le Président et la Ministre claironnent le contraire.
Moins de prévention :
Dans une vision social-démocrate, la dureté avec le crime impose aussi d'être "Dur avec les causes du crime".
Dans cette démarche la prévention est une priorité mais aussi l'aide à la réinsertion des prisonniers pour réduire la récidive.
Sarkozy et l'UMP n'ont pas pris cette partie du programme socialiste, comme quoi le dogmatisme de la Droite résiste bien à l'ouverture médiatisée du Président.
Avec moins de prévention, la Droite conduit le pays dans un engrenage dangereux. Les effets apparaîtront lentement et il faudra du temps pour inverser la tendance.