Conseil Municipal de Tarbes du 29 juin 2009 : GIAT
Après le débat avorté sur la motion consacrée aux salariés licenciés de Leclerc, le maire a continué par le GIAT.
Rappelons que la ville de Tarbes a racheté à l'Etat le site de Giat pour 3,8 millions d'euros avec un premier versement différé en 2009 pour des raisons politiciennes. (Voir article ici)
C'est ce que l'on peut appeler la double peine : L'Etat supprime des emplois à Tarbes, et en plus il faut payer pour avoir le terrain déserté par l'entreprise ! Les Tarbais paient ainsi deux fois la gestion calamiteuse de l'entreprise par l'Etat et le dossier par le maire !
Les comptes 2009, 2010 et 2011 seront ainsi plombés par le coût exhorbitant d'achat de terrains qui auraient dus être offerts à la ville si le maire avait su faire valoir à Paris les difficultés de notre ville.
Négocier c'est prendre son temps MAIS nous étions en campagne électorale. Le maire a préféré faire payer les Tarbais... Cette démarche dispendieuse avec les ressources fiscales de la ville conduit au dépeçage que l'on va voir ci-dessous !
Dépollution :
Le minimum qu'aurait dû exiger le maire est la dépollution du site par le propriétaire, c'est-à-dire l'Etat.
Toujours pressé (mais c'est facile avec l'argent des autres !), le maire a préféré acheter vite et payer la dépollution avec l'argent des impôts locaux.
Ainsi ce sont 600 000 € qui vont être engloutis inutilement pour la période 2009/2010.
D'autant qu'une phrase anodine a montré que l'estimation des coûts de dépollution étaient inconnus. En effet, suite à une question d'un membre de l'opposition, le maire a dit : "Si nous trouvons des déchets sensibles alors nous paierons la dépollution".
Le "Si" dans la phrase montre que la maire ne sait rien sur la pollution du site qu'il a fait acheté par la ville. Il y a donc de quoi être inquiet.
Oui, la dépollution est indispensable. Il fallait juste y penser avant Monsieur le maire. Nos impôts locaux vont maintenant payer votre absence de vigilance.
Vente à la découpe :
Le maire doit maintenant payer les annuités d'achat du terrain (3,8 Millions d'€).
Devant le coût énorme de ces annuités, la seule solution qu'il a trouvé c'est de vendre vite et à n'importe qui, terrains et immeubles.
La SCI RK (Allez savoir de qui il s'agit, le mystère restera entier) achète 1900 m² à 50€ le m² pour faire un hôtel. A ce prix là au centre ville, c'est cadeau !
Plus fort, la SCI Foncière CBV (Mais qui se cache derrière ces noms étranges ? Le maire ne répondra pas.), achète 5113 m² à 40€ le m² !! Il s'agirait d'une structure ludique pour les enfants. A ce prix là, les investisseurs doivent déjà rigoler de leur bonne affaire faite sur le dos des Tarbais !
Et puis, il ne faut pas lésiner avec les cadeux aux entreprises : La SCI Archyves (un peu de transparence sur la nature de ces investisseurs aurait été la bienvenue. Silence du maire...) a gagné 400 m² à 10€ le m². Même les Domaines proposaient un prix plus élevé, c'est dire !
Une SARL RESISTUD s'offre le bâtiment 470 et le terrain alentour pour 243 000 € et la Société OPTIM CONSEIL le bâtiment 380 pour 190 000 €.
Sur ces deux dossiers, le flou est total sur la surface du terrain ou du bâtiment. Devant cette absence volontaire d'informations on peut au moins être dubitatifs sur la qualité des transactions pour les Tarbais !
J'espère au moins que les investisseurs sauront remercier M. Le maire et son conseil municipal.
Mais au fait, qui se cache derrière ces investisseurs ????
Demain et les jours suivants, la suite du Conseil Municipal et sa cascade de mauvaises nouvelles.