Discours Fillon : Envolées lyriques et libéralisme borné
Le Premier ministre vient de prononcer son discours de politique générale.
Bien sûr il nous a joué quelques envolées sur la République, il a aussi essayé de toucher le coeur du citoyen par des exemples à l'américaine de Français qui sont des héros de tous les jours : Un prof, un chef d'entreprise. On se serait cru dans un film américain du style "Indépendance Day".
A côté de ces moments d'émotion forcée, Fillon n'a pas manqué d'asséner le dogmatisme de la Droite en voulant installer un libéralisme extrême dans le pays.
Ainsi, Fillon a essayé de nous faire croire qu'il était bon pour le pays de moins imposer ceux qui travaillent plus. A l'écouter il faut donc imposer plus ceux qui travaillent moins pour les obliger à travailler plus ?
Fillon a voulu nous faire croire que la réussite de ceux qui peuvent réussir motivera ceux qui ne réussissent pas. Ne nous y trompons pas, il s'agit pour Fillon d'obliger les chômeurs à prendre les emplois précaires et/ou mal payés proposés par les patrons. Rappelons que ceux-ci se plaignent que personne ne veut travailler avec des horaires ultra-flexibles, mal payés et précaires. Vraiment on ne comprend pas pourquoi !
Fillon a proposé de ne pas remplacer un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique. Le dogmatisme libéral de ce Fillon l'aveugle sur la réalité du pays. Moins de services publics est toujours pénalisant pour les plus faibles de nos concitoyens, pénalisant pour les espaces ruraux. Voilà ce que propose Fillon, sacrifier une partie du pays pour la réussite d'une minorité territoriale (Régions urbanisées) ou d'une minorité humaine (les personnes aisées). Curieuse conception de la République !
Et bien sûr, Fillon a repris le grand objectif libéral : Permettre aux riches de rester riches. Ainsi la facilité de transmission des gros patrimoines est fixé comme un objectif majeur de ce gouvernement.
Nul doute que l'UMP approuvera des deux mains la volonté d'instaurer en France la politique de Mme Thatcher qui a mené la Grande-Bretagne au bord de la ruine par une précarisation généralisée de la population et par un enrichissement sans précédent des plus riches.