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Frédéric LAVAL, Conseiller Départemental des Hautes-Pyrénées
Frédéric LAVAL, Conseiller Départemental des Hautes-Pyrénées
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18 avril 2007

Bayrou démago...

Bayrou_sarkozy_2Bayrou nous bassine depuis un moment avec l'argument suivant : Il faut regrouper les meilleures personnes de Droite et de Gauche et faire ainsi une bonne politique pour la France.

Cet argument est vraiment démagogique pour plusieurs raisons :

1/ Vivier :

La Gauche et la Droite, séparément, ont une quantité gigantesque de personnes capables de mener la politique de leur camp. Il est facile de trouver une dizaine de ministres de l'Economie au PS comme à l'UMP, capables de mener la politique de S.Royal d'un côté et de Sarkozy de l'autre.

Il est faux de dire qu'il faille regrouper 300 000 militants (UMP+PS+UDF) pour trouver un bon gouvernement.

C'est faire injure à l'intelligence de nos concitoyens que de faire circuler de tels propos.

Bayrou_Sarkozy_3Sens : "Etre un bon ministre" signifie quoi ?

En fait, simplement être capable d'appliquer le plus intelligemment la politique proposée par le Président (voire le Premier ministre...), et de comprendre et trier les propositions faites par une armée de hauts-fonctionnaires dont c'est le boulot quotidien.

Ainsi Douste-Blazy est clairement un mauvais ministre des Affaires Etrangères puisqu'il ne comprend même pas les indications simples de ses services (mélanges de pays, etc...).

Franchement, je pense qu'aucun des deux principaux partis (PS et UMP) ne manque de personnes ayant ces deux qualités.

2/ Politique :

Finalement la chose principale que Bayrou passe sous silence est la politique à mener.

Comment peut-il dire que les hommes et les femmes politiques sont capables d'appliquer une politique ou une autre opposée ?

Bayrou feint d'ignorer les clivages importants qui existent entre la Gauche et la Droite : La baisse d'impôt pour les classes aisées est une politique de Droite soutenue par l'UMP alors que la progressivité de l'impôt et la redistribution des richesses sont, elles, défendues par le PS.

Aucun PS ne pourrait siéger dans un gouvernement qui prônerait les baisses d'impôt, ni aucun UMP dans un gouvernement qui voudrait les réaugmenter.

Dire le contraire comme le fait Bayrou montre une profonde démagogie.

bayrou_umpRetraites, Santé, Education, pouvoir d'achat :

Sur ces quatre domaines esssentiels on a vu l'UMP à l'oeuvre et on connait le programme de Mme Royal.

Il y a une incompatibilité complète.

Le PS veut maintenir la retraite par répartition et la rendre plus équitable. L'UMP veut une retraite gérée par les fonds de pension abandonnant toute solidarité nationale. Etc...

3/ Conclusion :

Bayrou a placé en avant le regroupement des "personnes de bonne volonté" jouant de la sensibilité littéraire. ("Les hommes de bonne volonté" de Jules Romain).

Il joue de l'affect là où seul le programme politique compte.

Il existe derrière tout bon programme politique une philosophie générale.

Difficile de trouver ce fil dans le programme de Bayrou tant il a pris ses propositions un peu partout : Au PS, à l'UMP, dans les groupes catholiques, etc...

Espérons que le 23 avril il saura faire la différence entre la solidarité et le progressisme du programme de S.Royal et la promotion de l'individualisme du programme de N.Sarkozy.

Bayrou fait preuve de démagogie dans cette histoire mais il n'assume aucune philosophie politique claire espérant l'emporter sans doute sur le flou ou le malentendu peut être !

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Commentaires
S
enfin bayrou est de droite
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F
Stéphane nous dit que Sarkozy ne veut pas supprimer les retraites par répartition.<br /> Je dois reconnaitre qu'il a en partie raison.<br /> Effectivement Sarkozy veut maintenir un système de retraite par répartition.<br /> Il le dit en tout cas dans sa profession de foi. (Mais on n'est pas obligé de tout gober non plus !).<br /> Il y a retraite par répartition et retraite par répartition !<br /> Comment imaginer une seconde que Sarkozy, adepte du libéralisme ait la même idée de la retraite par répartition que Ségolène Royal ?<br /> Pour Stéphane je vais expliquer :<br /> Sarko envisage de laisser le système se pourrir de lui-même pour éviter de mettre 10 millions de retraités et de salariés dans la rue.<br /> Il laissera les déficits du système de retraite par répartition s'installer.<br /> Il favorisera les retraites privées et incitera fiscalement (c'est déjà le cas) à l'investissement dans les assurances individuelles.<br /> En 5 ans, il peut plomber tout le système pour empêcher un retour au système de solidarité actuel.<br /> Ne sois pas naïf Stéphane.<br /> Il faut savoir lire les promesses mais il faut aussi comprendre la philosophie politique du personnage.<br /> Trois mots ne donnent pas toutes les clés pour voir la société individualiste que veut créer Sarkozy.
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T
Assez,assez!!!
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J
Le parti socialiste n'existe pas. C'est un amalgame impossible de divergeances qui ne tiennent ensembles que pour survivre. Le premier aventurier venu peut s'en emparer, voyez Mitterand, et initie Bonnie and Clyde.<br /> <br /> On attend le Parti Démocrate, Monsieur Dsk et Monsieur Bayrou sont demandés au parloir...
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G
« La gauche de gouvernement ayant, ces deux dernières décennies, déserté avec constance son rôle politique historique, et démontré son incapacité à se reconstruire en dépit même des gifles électorales les plus retentissantes (22 avril 2002, 29 mai 2005), force est de constater que son maintien dans l’existence est maintenant le principal obstacle à la reconstitution d’une vraie gauche. Ce que la reconduction d’un président « socialiste » rend tout à fait impossible, l’élection d’un président Bayrou pourrait le faire avec d’assez bonnes chances de succès : tuer le PS – en fait déjà cérébralement mort – et créer les conditions d’une re-création de la gauche. Résumons nous : Bayrou tue Ségo au premier tour, Sarko au deuxième, le PS au troisième, et lui-même au quatrième… Pour un centriste réputé mollasson, on avouera qu’il ne manque pas d’abattage. <br /> On connaît les préventions dont font généralement l’objet ce genre de stratégies de vote qualifiées au mieux de « révolutionnaires », et le plus souvent de « politique du pire », pour être mieux disqualifiées. Mais précisément : qui est pire que qui ? Bayrou que Royal ? Or, pour la première fois depuis très longtemps, la réponse à cette question ôte au « vote révolutionnaire » tout caractère révolutionnaire puisqu’elle rend quasiment nul le « sacrifice » à consentir. Ségolène Royal, candidate de droite par complexion personnelle, d’un parti passé à droite par déviation collective, en tout cas par la fraction de ses élites agissantes est hélas aussi à droite que Bayrou, comme l’atteste, outre ce qu’on sait du PS au pouvoir, les tendances de sa propre campagne, entre sa course à l’échalote sur l’identité nationale, ses palinodies sur la loi Fillon (le 1er tour n’est même pas passé…), ses inclinations en matière de mœurs, etc. Seuls le poids des habitudes et une tenace illusion nominale – car c’est une fausse continuité d’appellation qui fait encore, contre toute évidence, prendre au sérieux « socialiste » dans « parti socialiste » – empêchent de prendre acte de cet état politique des choses, et nourrissent encore les résistances quasi psychanalytiques du déni de réalité : « tout de même Bayrou, c’est la droite ; tout de même Royal, c’est la gauche ». Si la première partie de la proposition est incontestable, la seconde n’a plus pour elle que les forces résiduelles, mais néanmoins puissantes, du mensonge à soi-même.<br /> <br /> Le constat n’est pas drôle mais on n’y échappera pas : la reconstruction de la gauche ne s’opérera que sur les cendres du parti socialiste. Que des partis anciens doivent mourir pour que du nouveau paraisse, après tout ça n’est pas une découverte, et particulièrement à gauche – il a bien fallu se débarrasser de la SFIO… Or voici que s’annonce un dynamiteur paradoxal, conjoignant des propriétés tout à fait contradictoires : finalement très peu dangereux pour la société, il a néanmoins un pouvoir de destruction réel mais digitalement ciblé – n’est carbonisé que ce qui porte l’étiquette « parti socialiste. » <br /> F.Lordon
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