Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Frédéric LAVAL, Conseiller Départemental des Hautes-Pyrénées
Frédéric LAVAL, Conseiller Départemental des Hautes-Pyrénées
Derniers commentaires
3 avril 2007

Gracques Gracques !

tiberius_gracchusLes Gracques sont un groupe de hauts fonctionnaires plutôt jeunes, anciens collaborateurs de ministres, Premiers ministres, et Présidents socialistes.

Ils se sont fait connaître pour la première fois le 22 mars dans le journal Le Point dans un article intitulé « Merci, François ! ».

Idées des Gracques :

Les Gracques fustigent l'attitude schizophrène de nombreux socialistes, toujours très à Gauche dans le discours et les motions, mais heureusement plus réalistes une fois aux commandes.

Pour eux, seule la social-démocratie peut aider réellement les classes populaires (chômage, école, santé, dette, etc...).

Le marché, la mondialisation la modernisation de l'Etat ne sont pas des gros mots comme le fait croire l'aile gauche du PS mais des domaines où le Parti socialiste doit agir pour orienter socialement les choix.

Cette ouverture d'esprit s'appelle la sociale-démocratie.

Désaccord :

Là où je suis en désaccord avec eux c'est sur le fait que François Bayrou serait devenu le porteur de cette idéologie.

Contrairement à ce qu'ils prétendent, je ne crois pas que Bayrou ait rompu avec la Droite. Je pense qu'il utilise un créneau opportun seulement.

Les néo-sociaux-démocrates bayrouistes n'ont pas ma confiance car on n'a pas de preuve de leur attitude.

Si vraiment ils étaient si sociaux-démocrates pourquoi continuent-ils dans toutes les collectivités à voter avec l'UMP ?

Si vraiment ils étaient sur une orientation ni Droite ni Gauche pourquoi les députés UDF ont-ils passé des accords avec les instances de l'UMP pour conserver leur poste ?

Accord :

Par contre je suis d'acord avec eux sur la perspective politique de créer deux pôles politiques "l'un conservateur, dominé par Nicolas Sarkozy ; l'autre social et européen avec les leaders de la gauche réformiste" mais je supprimerais la fin de la phrase "et François Bayrou" !

Bayrou n'a qu'une ambition, c'est Bayrou. Pas la sociale-démocratie.

La SD c'est tout de même plus qu'un mouvement présidentiel, c'est une orientation politique de fond.

Dans cette solution je ne vois pas de place pour l'aile gauche du PS.

Je les soupçonne capables de rester dans un PS social-démocrate malgré tout pour continuer à faire fructifier leur clan (de plus en plus réduit mais avec quelques belles poches de résistances !).

Critiques socialistes des Gracques :

Je ne suis pas favorable à quelques critiques simplistes entendues ici et là.

Ainsi puisque les Gracques dirigent maintenant des entreprises, ils seraient donc d'horribles libéraux et donc pas de Gauche ! Diriger une entreprise, ou être imposé à l'ISF, ne rend pas de Droite comme ça ! N'est ce pas ? ...et inversement, ne pas payer l'ISF ne transforme pas un candidat de Droite en un candidat de Gauche ! Non ?

Le mieux c'était : "Les Gracques 40" en référence au CAC 40. Critique humoristique de Fabius pour éviter de parler du fond. Les rieurs font peut être 18% des voix internes au PS mais pas une politique nationale. Dommage que certains se contentent de ce bon mot pour parler des difficultés du pays.

Les Gracques disent que seules les solutions les intéressent et les leaders politiques leurs répondent seuls les candidats nous intéressent. Difficile de discuter en ce moment avec un égo-centrisme présidentiel omniprésent !

Publicité
Commentaires
H
Tout à fait d'accord, lors de la primaire DSK a été le premier à se déclarer social-démocrate. Il représente 21% du PS. <br /> Pendant cette campagne, Bayrou lui a tendu la perche pour le convertir à sa sociale économie et Ségolène a arrêté de l'ignorer lorsqu'il a fallu arrêter l'hémorragie de voix vers l'UDF. La social démocratie portée par DSK en ressortira renforcée.<br /> Après ces élections présidentielle et législatives, une autre campagne nous attend. Les débats vont être vifs avec la gauche du PS et de la gauche qui feront tout pour résister à cette évolution. On en a eu un avant-goût dans les commentaires sur l'article de Fred consacré au blairisme. Ca promet d'être chaud mais c'est motivant! <br /> QUE LE GRAND CRIC ME CROQUE SI JE CRAQUE !!!
Répondre
C
Harry souligne à juste titre l'égo de Bayrou.<br /> S'il y a structuration d'un parti social-démocrate<br /> cela ne pourra venir que du PS lui-même.
Répondre
H
C'est ce qu'ont répondu ( je caricature, bien sûr!) Bayrou et Royal:<br /> <br /> http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-890206,0.html<br /> <br /> De la part de Ségolène, on peut le comprendre, se prononcer en faveur d'une alliance avec l'UDF serait suicidaire car elle est pour l'instant avec Sarkozy la mieux placée pour être au second tour. Un changement de positionnement aussi radical en pleine campagne serait probablement mal perçu par une partie de ses soutiens et électeurs.<br /> Le refus de Bayrou de se rallier à Royal au second tour dans le cas ou elle serait face à Sarkozy est révélateur de sa position. Il avait déjà dit par le passé que "ni de près, ni de loin, nous ne gouvernerons avec les socialistes" et qu'il ne serait jamais la roue de secours du PS.<br /> <br /> http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-880591,0.html<br /> <br /> Apparemment, lui ce qu'il veut, c'est que le PS soit la roue de secours de l'UDF. Il est un peu aveuglé par son ambition, François, il veut mettre une roue de camion sur sa voiture...
Répondre
S
Tout à fait en accord avec l'analyse ci-dessus. Les points d'accord entre l'UDF de Bayrou et le PS sont plus nombreux que leurs points de désaccord. Seul bémol : la victoire de Ségolène maintiendrait la situation en l'état, à savoir l'UDF dans le camp de la droite et un PS très clivé sur de nombreux points. Par contre, si Bayrou devient président, ce qui loin d'être impossible, l'aile sociale démocrate le rejoindrait ce qui permettrait de clarifier très nettement la situation au PS. Une forte partie du PS je crois, se reconnaîtrait dans une large union sociale démocrate. Quant aux autres tendances du PS, elles pourraient en toute liberté se refonder sur un pôle anti-libéral, cher à la gauche du PS. En effet, les lignes de clivage actuelles ne passent plus entre les camps droite et gauche (la campagne pour le référendum sur le TCE l'a bien montré), mais se situent sur des champs plus complexes à analyser : lois du marché, services publics ou SIG, Europe, OMC...<br /> Restructurer le paysage politique de façon à donner une image plus réelle des forces politiques en présence ne pourra qu'être un plus pour la démocratie.
Répondre
J
On assiste à l'émergeance de la pensée sociale démocrate, tout le monde veut y prendre sa place, être soit dans la locomotive soit dans un wagon. C'est l'un des aspects les plus intérêssant de cette campagne, après la solution de redémarrage européen par le biais de l'économie qui a pour nom de code Schuman-Kanfen. Reste ensuite les péripéties de la campagne est le spectacle donné par les différents candidats.
Répondre
Publicité