Débats socialistes 2
France Culture a donné à midi trente son opinion sur le débat d'hier :
Fabius en retrait par rapport aux deux autres candidats,
Royal ne s'est pas effondrée mais elle a parfois répété une partie de son discours de Vitrolles qui, devant la télévision, est tombé à plat, alors que devant ses militants c'était l'euphorie, et
Dominique Strauss-Kahn nettement le meilleur face à la télévision alors qu'en meeting Fabius et Royal ont souvent plus de succès que lui.
Bilan que je ne partage pas complètement car j'avais trouvé effectivement Strauss-Kahn plus précis sur le sujet (l'économie est SON domaine), mais Fabius était volontaire même sil ne disait pas comment il finançait ses idées.
Ségolène m'a déçu par exemple quand elle a dit, en parlant de la Santé, qu'aux Urgences des Hôpitaux on n'attendait pas. On a été plusieurs à se demander si elle y était déjà allé un jour !
Le plus spontané était sans doute DSK et les uns et les autres ont clairement montré le fond de leur pensée en entrant au bout des choses de manière très précise parfois.
Exemples : DSK : " Il faut réfléchir à une idée nouvelle. Créer de nouvelles villes à l'écart de celles qui existent, là où il y a des noeuds de communication". Royal parlant de la Santé : "Je suis favorable à la répartition géographique des étudiants en médecin, lorsqu'ils sortent de l'université". Fabius qui complète l'intervention précédente : "Elle a eu la gentillesse de reprendre une de mes propositions qui, à l'époque, n'avait pas eu beaucoup de succès, l'affectation de médecins, d'infirmières dans des régions qui en manquent."
Si ça ce n'est pas CONCRET alors c'est à désespérer du mot CONCRET !
Il n'y a eu aucun coup bas et cette retenue est louable pour les trois. Et pourtant tous les 3 ont été un peu titillés par les journalistes : DSK sur les régimes spéciaux, Royal sur les 35 heures (Il a d'ailleurs fallu que la journaliste lui pose 4 fois la question pour qu'elle réponde) et Fabius sur sa critique virulente habituellement de Royal !
Pour un militant hésitant, il y avait matière à faire son premier choix.