Traversée Centrale des Pyrénées

La TCP (Traversée Centrale des Pyrénées) est sans doute un élément indispensable à la dynamisation économique du Sud-Ouest.

Dynamisation à la fois avec le chantier lui-même qui devrait durer 10 ans et créer de nombreux emplois mais aussi avec son utilisation ferroviaire et le développement des échanges avec l'Espagne, le Portugal et le Maroc.

Le lieu de passage est un premier problème :

Au début il était prévu un passage sous le Vignemale avec sortie dans la vallée d'Argelès-Gazost.

Lors du colloque La Traversée Centrale des Pyrénées : un enjeu pour nos régions, une priorité pour l'Europe" qui s'est tenu à Tarbes en janvier 2003 , Gérard Trémège, maire UMP de Tarbes a déclaré : « Pour ce qui me concerne, je me prononce clairement en faveur d’un tunnel entre Pierrefitte et Biescas permettant de relier Lourdes à Huesca et plus particulièrement Agen à Saragosse, du Nord au Sud.» (Merci à Julien pour le rappel de cet info).

Le candidat UMP Trémège a changé d'avis le 5 juin 2007 dans la Nouvelle République (La NR): "La TCP est une absurdité. Je me battrai contre ce projet qui va polluer nos vallées et la ville de Tarbes". Curieuse volte-face opportuniste qu'il faut dénoncer tant elle apparait politicienne.

Il ne fait aucun doute que la TCP ne pourra jamais passer par la vallée d'Argelès tant la vallée est étroite et la population locale hostile. Un tel projet ne peut pas se faire avec un rejet aussi clair.

Les habitants de Lannemezan semblent eux assez favorables au projet. Il s'agit pour l'instant du seul secteur des Hautes-Pyrénées qui accepte (mais des voix opposées se font tout de même entendre) le passage des trains...

Les gares de triage :

Regarder passer les trains n'est pas l'objectif des Hautes-Pyrénées. Si la TCP doit se faire et que les Hautes-Pyrénées en subissent les nuisances de construction et de trafic, une compensation doit avoir lieu.

C'est évidemment la raison pour laquelle les habitants du plateau de Lannemezan souhaitent voir ce projet aboutir chez eux.

Cependant, la distance minimale d'efficacité du transport ferroviaire est estimée à 300 kms.

Or entre Sarragosse (dernière gare de passage avant la TCP) et Lannemezan la distance est seulement de 200kms.

Il est donc peu probable qu'une gare soit construite à Lannemezan et une autre à Toulouse si on ne retient que la logique économique.

L'ancienne ligne Pau-Canfranc ne résoudrait pas le problème de la gare à construire puisque la distance est encore plus courte.

Aménagement du territoire :

Finalement seule une forte volonté politique tant nationale que locale permettrait de créer cette TCP avec une gare de triage des camions située entre Pau et Lannemezan mais sans nuire aux vallées les plus touristiques des Pyrénées.

La logique économique ne peut pas être la seule variable de décision : L'acceptation des nuisances par la population locale sous réserve de compensation en est une autre, le développement économique des territoires ruraux doit aussi être pris en compte.

Sarkozy et la TCP :

Le 31 mai Sarkozy rencontrait Zapatero, le chef du gouvernement espagnol, pour parler notamment de la TCP. (Voir Le moniteur Expert)

Ils ont décidé que la TCP serait le sujet majeur de leur rencontre prévue à l'automne.

Espérons qu'ils soient à l'écoute de tous avant de décider quoi que ce soit concernant notre territoire.

Comments

[jpb]

http://jeanpierre.becker.free.fr/monorail/index.html

C'est marrant l'autisme politique. On ressasse les vieilleries et on n'est pas capable d'envisager l'avenir ni de reprendre des solutions nouvelles.

Et après on vient pleurer quand la concurrence les reprends à son compte...

[lg]

un autre Conseiller Général nous parle de TCP!

ici:

http://www.conseil-general-jacques-behague.com/index.php/2007/06/05/pourquoi-je-suis-oppose-a-chantal-rodrigo?cos=1