Bové candidat à la présidentielle
José Bové a rassemblé samedi les Collectifs anti-libéraux (600 délégués de 300 collectifs) et a décidé d'être candidat à l'élection présidentielle.
Immédiatement les communistes ont réagi pour exprimer leur mécontentement. Quand on pense qu'ils avaient pris soin de noyauter le maximum de Collectifs avec des adhérents de leur Parti pour empêcher une autre candidature que celle de Buffet... on comprend leur agacement !
Il est amusant de constater que tous ceux qui se disent anti-libéraux se font CONCURRENCE sur le terrain électoral.
Les communistes avaient faussé la concurrence en créant des collectifs à la va-vite pour faire du nombre, ils sont pris à leur propre piège avec ce "coup" de Bové.
Le beau discours de tous ces antis sur le "Tous ensemble", "Tous contre la concurrence" du Traité Européen, vole en éclat devant la volonté de gagner des parts de marché dans l'électorat.
Jean-Pierre Chevènement n'a pas manqué de critiquer ce matin cette gauche anti-libérale, et a même taxé d'obscurantisme José Bové. Il préfère les communistes. Moi aussi malgré tout.
"Il ne suffit pas d'être contre le libéralisme. Il faut affirmer un principe de responsabilité : la République, l'Etat, le citoyen. Et tout ça manque complètement dans le discours de José Bové qui, quelquefois, flirte avec un certain obscurantisme moderne".
Comme désaccord avec le leader paysan altermondialiste, Jean-Pierre Chevènement a cité la recherche agronomique : "Nous sommes pour la liberté de la recherche, par exemple. Nous n'approuvons pas le saccage des plantations de l'Inra, l'Institut national de la recherche agronomique". C'était une allusion aux séances de fauchage de maïs transgénique organisées à plusieurs reprises par José Bové.
"Je préfère, tant qu'à faire, les communistes qui, même s'ils ont fait beaucoup de concessions à l'air du temps, gardent quelque chose de leur tradition rationaliste", a ajouté Chevènement.