Débat Socialiste n°2-2 : Tendu selon l'AFP ! Calme pour Strauss-Kahn.
L'analyse que fait l'AFP du débat des socialistes hier montre que la tension que nous avons ressenti est largement partagée. Termes utilisés : Confrontation tendue , ton parfois vif, vertement critiqué, véhémence, excédée, ironisé, etc...
Auquel s'oppose cependant le "calme de Dominique Strauss-Kahn".
Extraits de l'analyse de l'AFP :
De nets désaccords se sont exprimés mardi entre Laurent Fabius, Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn, d'abord sur leur conception de l'exercice du pouvoir, lors d'un débat télévisé à trois tonique qui a parfois tourné à la confrontation tendue.
Pendant deux heures, ils se sont opposés, sur un ton parfois vif : d'un côté Ségolène Royal, qui n'a fait aucune concession sur ses "jurys citoyens", le traitement des jeunes délinquants ou la carte scolaire, de l'autre côté Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn.
Premier à parler, Laurent Fabius a vertement critiqué les "jurys citoyens". Selon l'ex-Premier ministre, "mettre sous surveillance les élus, c'est introduire une méfiance qu'ils ne méritent absolument pas". Il faut "surtout ne pas épouser une espèce de populisme qui ferait le lit de l'extrême droite", a-t-il mis en garde.
Ségolène Royal a répliqué avec véhémence. "Tout ne va pas bien dans la France d'aujourd'hui", a-t-elle lancé, reprochant indirectement à ses contradicteurs de ne pas mesurer l'ampleur de la "crise démocratique". "Si je suis élue, je réunirai des jurys citoyens", a-t-elle affirmé, préconisant "l'ouverture de conseils des ministres aux citoyens".
Dominique Strauss-Kahn lui a opposé le calme d'un homme d'Etat. "Il n'y a pas besoin d'élever la voix", a-t-il glissé, avant de contester le mot de "jury", "assez mal choisi". Selon lui, la crise en France est "avant tout une crise sociale" et il faut "refonder la république".
DSK a critiqué le concept d'"ordre juste" de la Présidente de Poitou-Charentes. "L'ordre ne peut pas à soi seul constituer un projet politique de gauche", a-t-il lancé. "Je revendique l'objectif d'ordre juste et de sécurité durable", a répondu Mme Royal, presque excédée.
Elle a revendiqué à nouveau un assouplissement de la carte scolaire, condition d'"une certaine mixité". Pour M. Strauss-Kahn, il vaut mieux mettre "le paquet" dans les écoles des zones difficiles, avec "15 élèves par classe".
Laurent Fabius a dit "non" à la solution de "camps humanitaires encadrés par l'armée", car "les militaires ont autre chose à faire". J'ai cru comprendre que maintenant, c'est l'encadrement humanitaire", a-t-il ironisé.
Même chose pour M. Strauss-Kahn : "je ne peux pas partager ce qui a été dit sur un encadrement militaire".