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Frédéric LAVAL, Conseiller Départemental des Hautes-Pyrénées
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13 juin 2006

Projet du Parti Socialiste : L'avis de DSK

id_esdskDominique Strauss-Kahn devant le Club "Socialisme et Démocratie" le 7 juin


Le texte soumis aux militants comme projet des socialistes est un bon socle social démocrate. Il est perfectible et doit être financé.

Lorsque j’évoquais au Congrès de Dijon l’urgence d’une opposition de projet. Lorsque je précisais, intervention après intervention, la nécessité de changer la gauche pour changer la France. Lorsque je plaidais pour une gauche radicale et crédible, j’imaginais la logique qui est présente dans ce texte.


D’abord un modèle de développement : le développement solidaire.

Ensuite une méthode pour attaquer les inégalités : à la racine.

Enfin, la nécessité de créer des richesses pour les distribuer : une politique de croissance.

Mieux le texte se fixe comme objectif de redonner des couleurs au socialisme autour du triptyque : « combattre les inégalités, redistribuer les richesses, transformer la société ».

Personne ne peut dire que l’articulation de ces trois principes ne fut pas au fronton de mon discours du Mans.

Nous sommes loin de la radicalité sans lendemain, hier affichée. Voilà pourquoi ce texte est pour moi d’inspiration sociale démocrate, car pour la première fois la question du financement est clairement posée. Celle-ci permet de hiérarchiser les priorités et de se poser le problème de la réussite du projet. Rien n’aurait été plus désastreux que de promettre ce que l’on saurait intenable.

Réussir le changement c’est créer les conditions de sa réussite.

Si je trouve aussi dans le texte nombre de mes propositions présentées cette année, lors de mes vœux à la presse, comme le droit à la formation tout au long de la vie, la création d’une agence de ré-industrialisation permettant des nationalisations temporaires, la création des 120 000 logements sociaux, la création d’une service public de la petite enfance, l’augmentation de 10% du budget de la recherche, voire la parlementarisation du régime. Si je m’en réjouis, je peux comprendre que nombre de militants soient un peu frustrés de n’avoir que 6 jours pour discuter du texte alors que nous aurons 6 semaines pour désigner notre candidat.


Nous aurions pu commencer le débat plus tôt mais il y a eu un congrès qui ne s’imposait pas. Même s’il a permis de faire synthèse, de tester les idées, de lancer des états généraux, ce qui n’est pas rien.

Nous avons eu aussi un débat dans la commission sur les questions de sécurité provoqué par une intervention publique. Je crois que, au-delà du dérapage sur la question de la militarisation des centres d’éducation et de réinsertion. Il n’y a non pas une divergence sur l’intensité de la sécurité mais sur la priorité pour la société.

Il n’y a pas de main ferme s’il n’y a pas de main juste. Il faut donc tout autant l’économie et le social pour faire baisser la violence, que des règles pour faire respecter la société.

Les règles, il en faut partout, dans la société et dans l’économie. C’est la divergence de fond, même si le fait de se situer sur le terrain de notre principal adversaire lui donne ainsi une légitimité, reste une divergence politique.

Notre texte ne suit pas cette logique. Il place la sécurité à sa place, avec toute sa place, mais pas avant la transformation de la société à laquelle nous ne renonçons pas.

Voilà pourquoi je soutiens ce texte et je chercherais à l’enrichir, à l’approfondir.


Crédit photo : DSK

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