Une nouvelle Traversée Centrale des Pyrénées
La traversée des Pyrénées par ferroutage est une nécessité mais elle ne peut pas se faire sans le consentement des citoyens concernés. Sauf à vouloir provoquer une révolution locale et je déconseille aux techniciens du transport d’essayer de passer en force. Ce serait mal connaître les bigourdans.
Autant dire que la traversée des Pyrénées par la vallée d’Argelès ne se fera donc jamais.
On a pu lire dans la presse locale que les élus de tout le département étaient favorables à une traversée des Pyrénées entre Hèches et Bielsa.
C’est faux. Je ne suis pas favorable à un tel choix sans les a priori nécessaires. En voici les raisons ainsi que mes propositions :
Certains arguments sont douteux déjà comme par exemple : « Le Val d’Aran se positionne alors si on ne dit pas oui on n’aura pas la TCP chez nous ! ».
Pour les magasins d’usines (ou de marques) le même argument était sorti avec je ne sais quelles communes qui auraient déjà un dossier. Il fallait aller vite pour les battre sur le fil !! Ce dernier argument a été servi en 2003 et on attend encore ce fameux projet de magasins d’usines aux portes des Pyrénées…
On ne fait pas un choix d’une telle importance dans la précipitation. La précipitation est mise en avant par certains pour nous empêcher de réfléchir aux conséquences de nos actes. Je m’y refuse et nombreux sont les élus qui heureusement agissent de la même façon.
Et quand bien même le Val d’Aran voudrait profiter de la nuisance de cette voie. Cela serait-il nuisible aux Hautes-Pyrénées ?
Un soutien régional ambigu : Un avis du Conseil Economique et Social Régional de Midi-Pyrénées (25 octobre 2005) nous indique : « Au premier semestre 2006, nous connaîtrons les résultats des études commandées par le Ministre des transports sur le projet de tunnel dans les Pyrénées. En attendant nous cherchons avec les élus des Hautes-Pyrénées une voie de passage acceptable et acceptée par la population, qu’il faudra ensuite présenter à la Généralité d’Aragon. ».
Curieuse méthode de fond : Une traversée ne peut se faire sans les études de terrain préalable. Le soutien de certains élus dont beaucoup seront morts quand la traversée se fera doit être examinée avec circonspection. Quel est l’objectif réel de ce soutien ? Mystère !
Comme pour la vallée d’Argelès, il serait intéressant de connaître le trajet possible de ce train et alors de demander à certains élus et citoyens s’ils sont toujours d’accords !
Un projet économique local indispensable. Nous avons rappelé qu’il était hors de question de regarder passer les trains sans une plate-forme de chargement dans le département. C’est-à-dire sans l’activité économique liée à la nuisance de ces trains dans nos vallées. C’est mettre la charrue avant les bœufs que de dire : « Nous sommes favorables pour une traversée dans notre département » pour tenter ensuite de négocier une plate-forme et un trajet le plus enterré possible.
Mes propositions qui conduiraient à un soutien de ma part à une traversée des Pyrénées dans notre département sont les suivantes :
1/ Attendons de l’Europe et de l’Etat qu’ils engagent la longue et minutieuse étude géologique des Pyrénées et proposent plusieurs tracés. (Le PLUSIEURS est indispensable pour avoir un choix réel)
2/ Si l’un des tracés possible passe dans notre département donnons nos conditions nécessaires : un retour économique très important en terme d’emplois (pendant les travaux et après les travaux), une réparation des dommages causés aux personnes et aux biens, et une réparation des dommages causés à l’environnement local.
3/ Un financement (chiffré par un minimum et au départ) de l’Etat ou de l’Europe pour réduire chaque année les incontournables nuisances provoquées par l’augmentation prévisible du trafic.
4/ Un débat public mais aussi un vote public à deux échelles minimum : Un vote pour les citoyens localisés autour du tracé et un vote pour ceux de tout le département.