Plan social, délocalisation : Problèmes et solutions
Rien qu'en France, l'actualité des plans sociaux en cours, en négociation ou déjà négociés fait état de :
3 à 4000 suppressions de postes prévus dans le plan social de Airbus à Toulouse principalement (Voir L'express), 1 468 pour Alcatel-Lucent à Rennes principalement dont 200 ingénieurs (Voir Journal Chrétien et l'Humanité), 180 dans le dossier emblématique de Aubade à Saint Savin qui avait déjà vu la perte en septembre 2006 des 228 salariés de Domoform (Voir Le Monde), 118 postes pour Sanofi-Aventis à Neuville-Sur-Saône (Voir Le Point), 75 chez Aro à Château-du-Loir (Sarthe) (Voir Usinenouvelle), 46 licenciements pour les pianos Pleyel à Alès (Voir Classiquenews), plan social à Europe 1 - propriété de Arnaud Lagardère, ami de Sarkozy (voir Nouvel Obs), sans compter FBMA à Saint-Dizier (Voir l'Humanité), et Well, et Axa, et Michelin, et Arena (169 emplois perdus en Gironde) (Voir Les Echos), etc....
Les spécialistes nous expliquent que les plans sociaux résultant de volonté de délocalisations (Alcatel-Lucent, Axa, Michelin, Arena et Aubade par exemple) sont négligeables par rapport aux licenciements économiques. La belle affaire. (Voir Les Echos)
Ces plans sociaux sont des drames individuels et collectifs parfois insurmontables, à la fois pour les personnes concernées mais aussi pour le territoire qui les subissent.
Solutions possibles :
1/ Ségolène Royal s'en est ému mercredi à Caen avec d’anciens salariés de Moulinex (Voir Journal Chrétien) : Ségolène Royal qui veut faire de son "pacte présidentiel" un arsenal contre les licenciements boursiers ou abusifs. Les entreprises qui délocalisent ou licencient alors qu’elles font des profits "substantiels" seraient ainsi contraintes de rembourser les aides publiques. "Elles vont réfléchir à deux fois, parce que ça chiffre vite", menace Ségolène Royal, qui entend "sanctionner" les entreprises "sans gêne" mais encourager celles qui créent des emplois ou conquièrent des marchés.
2/ Europe : L'Union Européenne s'est doté d'un Fonds européen d'ajustement à la mondialisation (FEM) pour financer uniquement des mesures «actives» en faveur de l'emploi (allocations de recherche d'emploi et de mobilité, activité de formation...) (Voir Libération). Malheureusement ce fonds n'est doté que de 500 millions d'euros. Nul doute que ces moyens sont insuffisants pour répondre à la demande urgente des personnes touchées.
3/ Sécurité Sociale Professionnelle : Cette proposition du Parti Socialiste vise à garantir aux salariés licenciés des ressources équivalentes à celles du dernier emploi tout en finançant des formations facilitant un retour rapide à l'emploi. Cette réponse du PS vise ainsi à transformer les modes d'aides à l'emploi. Ce seraient dorénavant les personnes en difficulté qui seraient aidées et non plus les entreprises. Il s'agit donc de sécuriser les parcours professionnels.
Dans son "pacte présidentiel", Ségolène Royal a ainsi annoncé qu`elle créerait "la sécurité sociale professionnelle qui garantira, contre une formation et une recherche active d`emploi, une rémunération égale à 90% du dernier salaire afin de permettre, sans drame, la mutation des emplois". (Voir Nouvel Obs)
4/ Agence de réindustrialisation : Pour Dominique Strauss-Kahn "il faut aider à la reconversion des territoires et c’est le rôle de l’agence de réindustrialisation qu’il faut créer et, pour avoir des ressources, je propose que lorsque l’entreprise qui délocalise est bénéficiaire elle continue à payer pendant trois ans la taxe professionnelle.". Cette idée a été reprise dans le Projet du PS mais aussi dans le Pacte présidentielle de Ségolène Royal.
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