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Frédéric LAVAL, Conseiller Départemental des Hautes-Pyrénées
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6 juillet 2005

Strauss Kahn ferait risette à Besancenot !

Décidémment le Figaro fait toujours rire !

http://www.lefigaro.fr/magazine/20060512.MAG000000486_la_gauche_engluee_dans_son_histoire.html

La gauche, engluée dans son histoire, d'Alain-Gérard Slama

Les commentaires lyriques suscités par le soixante-dizième anniversaire du Front populaire ne doivent pas nous égarer. La grande malade de la crise politique française n'est pas la droite, c'est la gauche. Dans la série noire qui vient d'accabler le gouvernement depuis l'incendie des banlieues, on ne saurait certes sous-estimer le poids des erreurs et des fautes. Mais ces dernières ont été largement tributaires d'un climat et d'une conjoncture. Il n'en va pas de même de la gauche, dont le mal est structurel. La droite a prouvé qu'elle pouvait conquérir le pouvoir et l'assumer sans l'appoint de l'extrême droite, c'est plutôt un signe de santé. La gauche en revanche ne peut réunir une majorité sans le soutien de ses franges révolutionnaires. Le malheur est que, une fois parvenue aux affaires, le contraste entre la pression de ses alliés et la résistance des faits la condamne à l'impuissance. Telle fut la situation du Front populaire, dont les avancées sociales furent réduites à néant par un désastre économique au bout d'un an : pour consolider ces acquis, il a fallu attendre de Gaulle et la Libération. Depuis cet événement fondateur, la gauche n'a cessé d'en reproduire le scénario, de s'engluer dans son histoire *. En 1936, face à la menace fasciste, l'alliance électorale avec le Parti communiste pouvait se comprendre, encore que la vérité sur Moscou fût déjà connue de qui voulait ouvrir les yeux. Sous la IVe République, Pierre Mendès France s'est honoré de tenter de réformer le pays en refusant les voix communistes. Mais en 1981, l'arithmétique perverse de François Mitterrand a renoué le fil, avec les mêmes effets. Après avoir enfanté deux textes inaboutis, les lois Auroux et Defferre, la belle alliance avec la gauche de la gauche a débouché sur la quasi-faillite de 1983. En 1997, le gouvernement Jospin a compromis une conjoncture économique favorable en improvisant les 35 heures, sur le modèle des 40 heures de Léon Blum, avant de subir à son tour un désaveu cinglant. Près de neuf ans plus tard, il semble que, malgré les avertissements d'un Rocard ou d'un Kouchner, la gauche retombe dans l'ornière. M. Fabius reproduit sans ciller la stratégie de Mitterrand à Epinay. M. Strauss-Kahn, économiste dit modéré, fait risette à M. Besancenot. M. Lang persiste dans la doctrine du «pas d'ennemi à gauche». Mme Royal retrouve spontanément le vieux débat du Front populaire «au sommet» ou «à la base» en faisant faire, via son site internet, son programme par un «peuple» censé avoir toujours raison. Heureusement pour elle, la gauche conserve un atout : son image de moteur du progrès, même si l'idée de progrès est dévaluée, et son influence au sein de la fonction publique, de l'intelligentsia et des médias lui permettent d'intimider la droite et, au besoin, de mobiliser la rue pour l'empêcher de gouverner.

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